mardi 29 septembre 2015

DROIT OU CHARITE ?

La générosité est nécessaire mais pas suffisante contre la pauvreté. Les aides d’urgence se multiplient. Peut-on se passer de cette « assistance à personne en danger » ? Non. Ce geste est éminemment humain et citoyen. Répondre à l'urgence est nécessaire mais elle peut masquer les questions du partage et du droit de tous.

L'Etat a pour mission d’attribuer ce qu'il collecte par l'impôt. Il le fait directement ou par l'intermédiaire des collectivités territoriales comme le Conseil général, les communes ... Une partie de cet argent sert une politique sociale. La tendance actuelle est de la réduire et de compter sur la charité pour répondre aux urgences. C’est une régression démontrée et dénoncée par le sociologue Robert CASTEL dans « Les métamorphoses de la question sociale ».


Le Centre Communal d'Action Sociale est un organe social de la commune avec des attributions obligatoires. Il doit répondre à des demandes d’aide. Et dans le cadre de la loi de lutte contre les exclusions, il doit mettre en place une politique sociale.
Mais il faut passer de l’aide sociale à des politiques qui seront pensées et construites avec tous, pour tous et aussi avec les citoyens les plus en difficulté. Cette orientation concerne chacune des politiques conduites dans la commune : enfants, personnes âgées, secteur associatif, culture, transport, logement …


Pour nous citoyens, artisans du bien vivre ensemble, il n’y a pas d’autre voie que la reconnais-sance de l’autre et la solidarité pour que tout enfant réussisse à apprendre à l’école, tout jeune ait une formation, toute famille puisse accéder à un logement décent, toute personne puisse bénéficier des mêmes droits, et donc puisse remplir les mêmes devoirs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire