lundi 17 décembre 2018

Commune zéro pesticide, quel entretien pour les espaces publics ?

La réduction de l’impact environnemental du désherbage chimique laisse de plus en plus de place à la végétation spontanée
aux pieds des arbres, sur les trottoirs. La perception par le public est variable, cette végétation représentant pour certains une
expression de la nature en ville et pour d’autres un manque de « propreté » et d’entretien !
Une nouvelle politique d’entretien doit être mise en place, il s’agit de prévenir la levée de végétation spontanée et d’éliminer les herbes indésirables.

Des solutions possibles :
Les paillages organiques, biodégradables, favorisent l’activité biologique et l’aération du sol, et possèdent une bonne capacité
de rétention d’eau (réduction de l’arrosage). Même si certaines herbes spontanées parviennent à se développer, l’arrachage est
facilité par un faible enracinement.
La binette, la serfouette, le sarcloir, le couteau à désherber… sont autant d’outils qui remplacent efficacement les produits
herbicides dans les massifs ou sur les allées perméables. Un balayage régulier des caniveaux et des pieds de murs permet
d’éliminer le substrat et les graines qui s’y accumulent, mais également d’arracher la végétation installée, quand elle est peu
développée.

Cela suppose des moyens humains suffisants. Ne doit-on pas là aussi faire appel à l’expérimentation « Territoire zéro chômeur de longue durée »* et la commune pourrait associer la population.
Enfin, accepter la végétation spontanée autrefois appréciées de nos ancêtres pour leurs vertus culinaires, thérapeutiques,
esthétiques…, les herbes folles sont aujourd’hui considérées comme des indésirables. Redécouvrir ces herbes que l’on dit
mauvaises parce que nous les connaissons mal, et accepter de les voir s’installer en ville est une autre façon de réduire l’utilisation
des pesticides.

(*) Voir lettres N°12 et N°14

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